« Il y aura du changement
»
Alors que son équipe se rend cet après-midi à Lyon II (16 h), le président ludovicien Robert Schneberger prépare déjà avec passion la saison prochaine. En espérant faire encore mieux.
Assuré d’être maintenu en CFA, le FC Saint-Louis/Neuweg effectue cet après-midi (16 h) son dernier long déplacement de la saison à Lyon, avant de boucler la boucle lors du derby à Mulhouse le 13 mai. Mais déjà, le club planche très fortement sur les contours de la saison prochaine, comme l’indique le président Robert Schneberger.
Robert, votre équipe se déplace aujourd’hui à Lyon pour y affronter la réserve de l’OL. C’est plutôt une bonne nouvelle qu’elle joue à l’extérieur, non ?
On pourrait dire que c’est une bonne chose, effectivement, au vu des résultats. Mais pour cet après-midi, ça risque d’être un peu ‘‘short’’ quand même. L’équipe sera très diminuée, puisque Kalenga et Aissi-Kédé seront suspendus et qu’il y a des blessés. Ce sera sans doute une rencontre éprouvante.
Le parcours de votre équipe à domicile, où elle n’a gagné que trois matches et reste sans succès depuis le 26 novembre, est-il la principale déception de cette saison ?
Absolument ! C’est vraiment un parcours décevant pour nos supporters et pour les dirigeants. Quand la machine ne veut pas tourner… Si on compare les matches à Montceau (victoire 3-1) puis face à Andrézieux (défaite 2-1), on se dit que ce n’est pas possible, que ce n’est vraiment pas la même équipe qui évolue. C’est réellement frustrant. J’aurais parié qu’avec cette équipe, nous ferions mieux que l’an passé. Si nous avions les trois points retirés par la DNCG, nous serions 8es , mais nos résultats sont décevants. Parfois, je me demande ce que j’ai bien pu faire, si je comprends encore quelque chose au football. Certains m’ont dit qu’ils ne reprendraient pas l’abonnement la saison prochaine. Je sais que c’est un mouvement d’humeur, mais quand même, c’est un signe qui ne trompe pas.
« J’aimerais ramener une âme »
Vous êtes quand même le deuxième club alsacien derrière le Racing !
Et c’est ma seule satisfaction du moment. Mais vous avez raison, ce n’est quand même pas rien d’être arrivé à cela. Nous sommes en plein chantier pour espérer faire mieux la saison prochaine.
Pourtant, vous avez déjà annoncé que votre budget sera en baisse…
On doit le diminuer, c’est une certitude. Nous devrons nous séparer de nos plus gros salaires, à moins que les garçons ne mettent de l’eau dans leur vin. Nous n’avons pas le choix. Quand je me rends dans les clubs adverses, je me rends compte que pas mal d’équipes ont des masses salariales moins élevées que la nôtre. Quelque chose ne colle donc pas. Tu te poses parfois beaucoup de questions. Je n’ai pas le caractère de Pierre Fichter, mon prédécesseur, qui n’hésitait pas à mettre quelqu’un dehors. Je cherche toujours à arranger les choses et arrondir les angles. Mais il faut dire les choses en face : il y aura du changement à la prochaine intersaison. J’aimerais ramener une âme, avec des joueurs qui ont envie de jouer pour un nom, pour un club.
« Sébastien Cuvier sera notre directeur sportif »
Pour cela, il vous faudrait davantage de jeunes formés au club, non ?
J’ai rencontré ces derniers jours Cédric Decker, notre ancien entraîneur. Aussi longtemps que nous n’aurons pas des U13, U15 et U18 en DH, nous n’aurons pas d’ossature et de jeunes que lesquels on pourra compter en équipe première. Aujourd’hui, il nous faut donc chercher des joueurs aux alentours.
Il se dit que Sébastien Cuvier, l’ancien Colmarien, aujourd’hui à Guebwiller, vous rejoindrait la saison prochaine. Le confirmez-vous ?
Vous savez, nous sommes cinq personnes à travailler fortement pour le club. Ce n’est pas suffisant en CFA. Nous ne sommes pas suffisamment structurés. Il faut quelqu’un qui rayonne dans ce milieu, qui a du relationnel, qui est capable de dénicher des talents. Sébastien Cuvier nous rejoindra effectivement, nous nous sommes mis d’accord. Il sera notre directeur sportif et travaillera en harmonie avec Vincent Rychen.
Êtes-vous inquiets avant de repasser devant la DNCG le mois prochain ?
Non. Nous avons baissé la masse salariale, récupéré de l’argent auprès de nos partenaires. Nous ne sommes pas loin d’être à flots. Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir.
Aujourd'hui Recueilli par Marc Wilb - L'Alsace