C'est à hauteur de Metz, hier, que les minibus mulhousiens ont dû rebrousser chemin. Leur opposition en Coupe de France, prévue aujourd'hui (15 h) face à Marquette, a finalement été reportée. Des deux côtés, les réactions ne se sont pas fait attendre.
Hier, à 14 h 45, le manager général mulhousien Maurice Schmitt reçoit un coup de fil de la Fédération lui indiquant que, sur décision fédérale, le 32e de finale entre Marquette-lez-Lille et le FC Mulhouse est reporté à une date ultérieure. A Marcq-en-Baroeul, la pelouse est gelée sur une profondeur de neuf centimètres.
Avant-hier, après examen du terrain, un délégué venu de Paris avait pourtant estimé que le match était jouable et en a informé les instances de la Fédération, qui a passé le message au club. Les deux équipes pensaient donc être fixées vendredi soir. Mais hier, l'instance fédérale a retourné sa veste.
Le match est remis. Pour Maurice Schmitt, cette décision a du mal à passer : « Je comprends mal ce changement de cap. Si personne n'est venu examiner le terrain entre-temps, pourquoi cette décision ? » D'après le règlement, en effet, le seul à pouvoir décider de reporter le match était l'arbitre, le jour J.
« 300 km pour rien »
« Notre calendrier sera à nouveau chamboulé », déplore le directeur sportif, resté à Mulhouse. « Dans une semaine, nous devions nous déplacer à Besançon, et je ne vois pas quand le match de Coupe pourra se rejouer à part le week-end prochain. La rencontre dans le Doubs sera donc elle-même remise. » Effectivement, les 16es de finale étant prévus dans deux semaines, les dates possibles pour le report ne sont pas nombreuses. « En plus, l'équipe était déjà en route. Ils ont fait 300 kilomètres pour rien. »
Du côté de Metz, dans le convoi haut-rhinois, l'ambiance n'était pas non plus à la fête, et un brin d'incompréhension flottait dans l'air. L'entraîneur Albert Falette reste pourtant réaliste : « On s'attendait un peu à ce report », souffle-t-il. « Maintenant, je ne comprends pas pourquoi ce match a été déclaré jouable hier (vendredi) et injouable aujourd'hui (samedi). L'état de la pelouse n'allait pas s'améliorer pendant la nuit ! Nous sommes partis pour rien. Au-delà de ça, le report me paraît logique. Nous faisons du foot, pas du hockey sur glace. »
Pour les joueurs haut-rhinois, le report n'est pas non plus synonyme de bonne nouvelle. « Même si le report était prévisible, nous nous sommes préparés idéalement pour ce rendez-vous. Il va falloir laisser tomber la pression et travailler tout aussi idéalement pour la suite des événements », souffle l'attaquant Hassan Benkajjane.
C'est à Marquette que cette partie remise est la plus dure à avaler. Hier, l'entraîneur nordiste Thierry Villain n'a pas mâché ses mots : « La semaine prochaine, le terrain ne sera pas dégelé. A part jouer aux Caraïbes, je ne vois pas de solution. Certains de mes joueurs ont pris une semaine de vacances en vue de ce match et toute la préparation est maintenant tronquée. C'est déplorable. »
Quant au président Jean-Luc Claerebout, il regrette les pertes financières importantes pour son club : « Nous voulions que la fête soit parfaite. Toutes les affiches et les denrées alimentaires sont à jeter. Pour une petite structure comme la nôtre, cela représente une somme. »
« C'est une faute professionnelle de la part de la Fédé », ne peut-il s'empêcher d'ajouter. Quoi qu'il en soit, la date du report n'a pas encore été annoncée officiellement par la Fédération. Le dimanche 17 janvier, dans une semaine, apparaît au FC Mulhouse comme l'hypothèse la plus plausible.
F.G.
DNA 10/01/2010