FCM Repris de justesseHakkar a fait ses débuts sous le maillot du FCM. Photo Denis SollierFC MULHOUSE 1 UJA ALFORTVILLE 1MULHOUSE. Stade de l’Ill. Temps doux. Bonne pelouse. 300 spectateurs. Arbitrage de M. Le Cornec, assisté de MM. Dreyfuss et Echemann. Mi-temps : 0-0. ButS : Balogou (63
e) pour Mulhouse ; Kemas (90
e+1) pour Alfortville. Avertissements : Cissé (28
e), Holbein (56
e) pour Mulhouse ; Bonan (34
e), Laifa (56
e), Medaci (58
e) pour Alfortville. Expulsion : Cissé (48
e) pour Mulhouse.
Mulhouse : Péron – Cissé, Holbein, Castillo, Bantiti – Amzine, Bantsimba (puis Lo 84
e), Bamba, Hakkar (puis Chirouf 68
e) – Balogou, Milazzo (cap) (puis Grosperrin 75
e). Ent : Falette.
Alfortville : Germain (puis Raphose 37
e) – Doumbia (puis Bakari 73
e), Medaci, Amireche (cap), Bergdich – Bonan, Delmati (puis Silva 46
e), Laifa, Boudjemaa – Kemas, Pereira. Ent : Loncar
Réduit à dix durant presque toute la seconde période, le FC Mulhouse a longtemps cru au succès, hier soir au stade de l’Ill. Mais une égalisation francilienne dans les arrêts de jeu a cassé l’ambiance (1-1).
Qu’est-ce que les joueurs mulhousiens garderont de leur troisième match nul de la saison décroché hier soir face à Alfortville ? La rage de s’être fait rejoindre au score durant le temps additionnel, après avoir pourtant mené face à une redoutable formation parisienne ? Ou la satisfaction d’avoir su, au final, éviter la défaite après avoir pourtant été en infériorité numérique durant 45 minutes ? Probablement un peu des deux, comme le soulignait l’entraîneur Albert Falette à sa sortie du vestiaire. « On a un sentiment mitigé. Mais dans ces cas-là, il convient toujours de tirer le positif. Et le fait est que nous avons stoppé l’hémorragie après trois défaites de rang en championnat. Vu notre effectif très amoindri et les circonstances de jeu, on ne va pas faire la fine bouche. On limite la casse. »
Reste dorénavant à matérialiser ce match nul par un succès dès mercredi soir du côté de Raon-l’Étape…
Pour éviter que vous ne vous ennuyiez autant que nous au cours de la première période, on la passera sous silence. On retiendra tout juste une frappe de Milazzo qui rasa le poteau à la 32
e minute, une réplique d’Alfortville signée Medaci (41
e), puis une dernière tentative mulhousienne hors cadre de Bantsimba dans les arrêts de jeu. Pas de quoi aller chercher sa merguez à la pause avec le sourire des grands soirs. Restait le second acte pour espérer s’enflammer.
Cissé s’est sacrifié
À défaut d’assurer beaucoup plus de spectacle, la reprise offrait un premier rebondissement à cette rencontre. Alors que l’attaquant francilien Pereira profitait d’une perte de balle de Hakkar pour filer vers le but, le défenseur mulhousien Cissé se « sacrifiait » et commettait l’irréparable. Déjà averti en première période, le latéral mulhousien écopait d’un rouge logique. Compliquée dès le départ, l’affaire devenait quasi inextricable pour le FCM. Il s’en fallait d’ailleurs de peu pour que la sanction ne tombe dix minutes plus tard sur un coup franc d’Amirèche. L’attaquant d’Alfortville voyait sa frappe heurter la barre alors que son compère Bonan, qui avait suivi, trouvait quant à lui Holbein sur la ligne de but.
Chanceux sur ce coup, le FCM était carrément béni sur le suivant, lorsque Castillo, auteur d’un magnifique raid en solitaire, trouvait lui aussi la transversale. Mais cette fois, le ballon revenait dans les pieds de Balogou qui ne ratait pas l’occasion d’ouvrir le score et d’inscrire son 5
e but cette saison.
C’était franchement heureux pour le FCM. L’escadron mulhousien avait alors le mérite de serrer les rangs -et les dents- à dix contre onze.
L’AJA Alfortville, elle, n’avait plus d’autre alternative que de se projeter vers l’avant à la moindre occasion. Elle le faisait donc avec une remarquable insistance, mais aussi avec une certaine maladresse, à l’image des ratés de Bakari.
Le public mulhousien retenait son souffle et commençait à croire à l’exploit. Mais alors que l’on jouait le temps additionnel depuis une petite minute, les Parisiens parvenaient à arracher l’égalisation grâce à Kemas, parfaitement placé pour concrétiser l’incursion de Pereira dans la surface.
Pierre Chatelus
L'Alsace du 25/10/2009