FCM Albert Falette : « Ce qu’on a montré samedi est inadmissible » Pour la première fois depuis son arrivée au FCM, Albert Falette tape du poing sur la table. Photo Jean-François Frey
L’entraîneur mulhousien n’a que très modérément goûté la piètre prestation de ses joueurs samedi soir face à la réserve sochalienne (0-1). Et à l’heure du débriefing, il ne mâche pas ses mots. Entretien. Avec un peu de recul, quel sentiment vous laisse le revers subi samedi face à Sochaux ?
Je suis furieux. Individuellement comme collectivement, notre prestation a été inadmissible. On n’a pas été bons, on a manqué d’envie. On s’est bien procuré quelques occasions, mais on n’a pas été capables de les mettre au fond, comme trop souvent ces derniers temps d’ailleurs. On a été en retard sur tous les ballons et on a surtout encore une fois pris un but à la c… Ce n’est pas possible d’être aussi attentistes sur un coup de pied arrêté ! On a tout à fait le droit de faire un mauvais match, mais on n’a pas le droit de ne pas mouiller le maillot. Sur ce match-là, même en passant à travers, on doit au moins partager les points.
En voulez-vous à certains joueurs en particulier ?
J’en veux à toute mon équipe car je suis déçu du comportement général. Mais je suis aussi déçu pour toutes les personnes qui ont fait le déplacement au stade de l’Ill et qui ont assisté à notre faible prestation. On fait actuellement tout au sein du club pour que les fans de football à Mulhouse reviennent au stade et, nous, on se permet d’offrir un tel spectacle. Ça me rend furieux.
Le fait que le titre de champion, qui était l’objectif n°1, ne soit désormais plus à la portée de votre équipe peut-il expliquer cette baisse de régime ?
Non, pour moi, ce n’est pas une excuse valable. Si Besançon et Montceau se sont échappés, c’est qu’ils sont meilleurs que nous, un point c’est tout. Il faut quand même aussi savoir que nous n’évoluons pas dans la même catégorie, il n’y a qu’à voir leur nombre de contrats fédéraux. Mais tout cela fait partie du jeu. Ça ne doit empêcher personne, et surtout pas nous, de faire le maximum à chaque match et de terminer le plus haut possible au classement. S’il y a des joueurs qui pensent que la saison est terminée, ils n’ont qu’à rester chez eux. Une 3e ou une 4e place, ce n’est pas rien quand même ! Pour un club désireux de grandir, c’est très important en tout cas. Et les joueurs doivent le comprendre. Quand on termine parmi les premiers d’un championnat, on est crédible. Vis-à-vis de nos supporters, mais aussi de nos sponsors et de toutes les personnes qui œuvrent au sein du club. On prouve aussi qu’on est prêts à repartir dès la saison prochaine, qu’on a une âme et une envie de réussir.
« Mes joueurs vont apprendre à me connaître »Pour la première fois depuis votre arrivée à Mulhouse, on vous sent véritablement agacé…
C’est aussi la première fois que mon équipe me donne vraiment la sensation de ne pas mouiller le maillot. Et ça, c’est une chose que je ne peux pas tolérer. Je crois que mes joueurs vont apprendre à mieux me connaître ces prochains jours.
Comptez-vous faire des changements lors du prochain match à Raon l’Etape ?
Je ne ferai jamais ma composition d’équipe au lendemain d’une défaite et surtout une semaine avant la prochaine rencontre. Je vais prendre le temps de revoir tout le monde à l’entraînement, de parler avec certains et de faire la synthèse. Les joueurs qui ne s’investissent pas comme je le souhaite le sauront assez vite. Je me donne encore deux matches (Raon l’Etape, Vesoul) pour voir la réaction générale de l’équipe, puis pour faire un premier bilan de cette saison. Après il sera toujours temps de faire quelques entretiens personnels et d’éclaircir certaines situations.
Songez-vous déjà en ce moment à la saison prochaine ?
Non, il reste dix matches au programme et il n’est pas pensable de les prendre à la légère au prétexte que l’on travaille déjà sur la saison prochaine. On doit terminer au mieux, c’est une obligation. Si l’équipe dégringole au classement durant les dix dernières journées et qu’elle termine 12e ou 13e, eh bien pour moi ça voudra dire qu’elle a commis une faute professionnelle et qu’elle s’est foutue de la gueule de tout le monde.
Recueilli par Pierre Chatelus
journal l'alsace du 06/04/2009