Le FC Mulhouse garde le cap A quelques jours de la venue des Bisontins, les Mulhousiens sont leaders du championnat. (Photo archives DNA - Sébastien Bozon) « Rien n'est joué »Le FC Mulhouse (CFA) reste sur la bonne vague. Sa victoire à Vesoul (2-1), samedi soir, a montré les deux visages d'une équipe qui, après une mi-temps passible, a su montrer qu'elle avait du caractère et un sens de la révolte. Ce groupe a de la moelle, rassurant pour la suite.
Ce match était un test, un vrai, sur un terrain difficile et face à une équipe solide. Les joueurs de ce FCM-là s'en sont sortis avec les honneurs, non sans avoir tremblé, une mi-temps durant, mais avec une victoire au bout. Quand il a eu les affaires en main, Vesoul aurait pu creuser l'écart, il a laissé passer sa chance, les Alsaciens ont su s'en saisir quand ils ont inversé la vapeur, au retour des vestiaires.
« Chacun a eu
sa mi-temps »
« On aurait dû de suite prendre le match à notre compte, note l'entraîneur, Albert Falette. Il y avait des excuses, le terrain, en synthétique, la chaleur, le déplacement... On n'a pas su se mettre de suite dans la rencontre. » Au-delà de ce retard à l'allumage, le coach retient l'efficacité du diesel quand il s'est mis à ronronner bien fort, avec ces deux buts à la fin et malgré ce penalty inutile encaissé (2-1).
« Les gars ont su rectifier, avec une meilleure organisation, en jouant plus haut, portant le ballon dans le camp adverse, plus en profondeur. » Au fil des minutes, cette équipe qui se construit a su trouver ses marques, son petit bonheur dans le pré artificiel de Franche-Comté. « Chaque équipe a eu sa mi-temps, on a juste su concrétiser nos occasions, analyse Albert Falette. Avec un peu plus de lucidité dans le dernier geste, on aurait pu inscrire un troisième but. »
« Au service du collectif »Le groupe a su montrer de l'envie, de l'allant, du caractère. « J'ai senti que chacun était motivé, qu'il voulait montrer de quoi il était capable. Cette équipe est réceptive, elle est à l'écoute, elle en veut, elle désire progresser. C'est un ensemble qui travaille. Il y a quelques éléments qui ont de l'expérience, des individualités, mais tous ont compris qu'ils devaient se mettre au service du collectif. »
Ce match a montré que ce n'étaient pas que des jolis mots. « Sur le terrain, cela marche plutôt bien, montre de belles choses. Mais il ne faut pas s'emballer non plus. On vient de disputer quatre rencontres, il nous en reste trente devant nous en championnat. Nous sommes dans la bonne direction, mais rien n'est joué. Qu'on continue à bosser, à prendre du plaisir à ce qu'on fait. » Un retour de bâton est si vite arrivé.
« Tous adhèrent au projet »
Quelques semaines après la reprise, alors que certains ont rejoint les petits copains sur le tard, le FC Mulhouse semble avoir trouvé quelques recettes, une sorte d'équilibre sur lequel il devient possible de poser quelques fondations. « Je suis surpris qu'il ait été trouvé si vite, se réjouit l'entraîneur. Les joueurs sont sur la même longueur d'onde, les nouveaux ont bien été accueillis. Tous adhèrent au projet. »
Cette grande idée, c'est de retrouver « la petite élite » au plus vite, ce premier pas en attendant « la moyenne élite, peut-être la grande un jour ». Forcément, avec cet objectif chevillé au corps, quand chacun y croit, quand il y a une envie forte, vraie, d'y croire, il y a de quoi s'arracher à l'entraînement. « Il y a une cohésion, cela permet d'aller plus vite. Tout n'est pas parfait, mais il y a une envie de travailler. »
Serge Bastide
Édition DNA du Lun 1 sept. 2008