CFA Le FCM garde l’équilibreLes Mulhousiens (en rouge) ont évolué pendant plus d’une demi-heure à 10 contre 11. Mais ils sont tout de même parvenus à ramener les deux points du résultat nul. Photo Dominique GutekunstDéstabilisés puis réduits à dix après l’heure de jeu, les Mulhousiens ont fini par s’accrocher aux points du nul, hier après-midi à Molsheim, face à la réserve du Racing (0-0).Le président du FC Mulhouse, Alain Dreyfuss avait coché cette troisième journée pour faire un premier point. Bilan : une victoire, un nul et une défaite, trois buts marqués et quatre encaissés. Quasiment à l’équilibre.
Pas sûr néanmoins que cela suffise à rassurer le dirigeant mulhousien qui n’a pas tout à fait abandonné l’idée de renforcer un effectif déjà bien décimé.
Romain Frossard, victime d’une rupture des ligaments externes du genou et absent six mois, Lilian Astier, touché au tendon d’Achille et Daniel Gbaguidi, victime d’une contracture à la cuisse, étaient absents hier.
Le nul face la réserve du Racing, disputé sur la très belle pelouse du Stadium de Molsheim, laissera un sentiment mitigé. Si les optimistes se rattacheront aux motifs de satisfaction - et il y en a - les éternels insatisfaits feront remarquer - à juste titre - que le verre mulhousien n’est pas encore tout à fait plein.
« Cette équipe a du caractère »
« On a pris trois buts lors du premier match, un seul samedi dernier et aucun aujourd’hui. Tout n’est pas encore parfait mais on progresse. On peut avoir des regrets sur la première mi-temps où on doit prendre l’avantage mais quand on se retrouve à dix à une demi-heure de la fin, on se doit surtout de ne pas perdre. On a su faire face, on a été solide. Cette équipe a du caractère », estime Albert Falette, l’entraîneur mulhousien.
Tout avait bien commencé pour le FCM qui avait le jeu en main en début de rencontre avant de multiplier les approximations pour finalement se faire peur en fin de match après l’expulsion - sévère - de Gharib Amzine à l’heure de jeu.
En première période, après vingt minutes bien maîtrisées, les Mulhousiens vont connaître un premier passage à vide. Mais la frappe en pivot de Boubacar Kébé, qui campait dans la surface mulhousienne, ne trouve pas le cadre (21
e). Acculé dans sa moitié de terrain durant dix minutes, le FCM n’arrive plus à sortir proprement un ballon qui prend la forme d’un boomerang pour Christian Potel. Le gardien mulhousien définitivement remis doit se coucher une première fois sur une frappe lointaine du même Kébé avant de s’imposer dans les airs sur un centre venu de la droite de Romain Gasmi (22
e).
Amzine voit rouge
L’orage passé, Mulhouse retrouve ses esprits à la demi-heure de jeu. C’est le capitaine mulhousien, Hervé Milazzo, qui va sonner le réveil. À la réception d’un coup franc plein axe d’Amzine, la tête du capitaine mulhousien trouve Mini Balogou. Le Togolais, seul aux 5 m, ouvre bien son pied mais voit Kéhi, le portier strasbourgeois, s’interposer miraculeusement. L’occasion du match pour les Mulhousiens (37
e).
Au retour des vestiaires, Mulhouse reprend le match en main. Gharib Amzine, idéalement lancé dans la profondeur par Mustapha Louhkiar, s’apprête à aller défier Kéhi lorsque le juge de touche lève son drapeau (47
e). Le Mulhousien écope d’un jaune pour contestation. Un carton qui va avoir son importance. Douze minutes plus tard, à la suite d’une faute apparemment anodine sur Rivieyran, le Mulhousien voit M. Husadzic lui brandir un second jaune synonyme de rouge (59
e).
À partir de là, un autre match débute pour le FCM. Dans la difficulté, les Mulhousiens vont alors montrer un état d’esprit intéressant en résistant aux assauts strasbourgeois. Romain Gasmi, sur un coup franc de 25 m va d’abord trouver le montant droit d’un Potel battu. Puis, il y aura cette incroyable occasion de Moog à l’angle des 6 m, qui, en deux temps, trouve le petit filet de Potel (78
e). Mais ce sont finalement les Mulhousiens qui vont manquer la balle du match en fin de rencontre lorsqu’Hervé Milazzo, bien décalé dans la surface par Moriba Bamba, voit sa frappe interceptée par Kéhi (88
e).
Mais Mulhouse est resté debout et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle.Jérôme Gil
L'Alsace du 23/08/2009