par fcm Sam 4 Juil 2009 - 9:44
FOOTBALL / BESANçon Rétrogradé en cfa 2 par la DNCG
BRC : le coup de massue
Son appel rejeté par la DNCG, le club bisontin est relégué en CFA 2. A moins que...
Le communiqué est tombé hier matin, laconique, sur le site de la Fédération française; «La Direction nationale de contrôle et de gestion rejette l'appel du Besançon RC et relègue le club en CFA 2 pour la saison 2009-10». Une vraie bombe pourle club promu sportivement en National et qui avaient été reçus hier en appel par le gendarme financier du football après un premier passage négatif au mois de mai en raison d'un deficit de l'ordre de 340 000 euros. Mais autant le président Vincent Diaz et son équipe avaient anticipé le premier refus, autant la surprise a cette fois été totale. Le dossier présenté par les dirigeants doubistes semblait parfaitement ficelé et le budget présenté faisant état de 130 000 € de fonds privés supplémentaires ainsi qu'une rallonge de 240 000 € de la ville de Besançon. « C'est incompréhensible » lâchait dans un premier temps le président Vincent Diaz avant de développer. « Le pire, c'est que nous ne savons pas ce qui nous est reproché. Tout ce qu'on m'a dit à la Fédération, c'est que nous recevrons une lettre explicative sous dix jours...». On se souvient qu'il y a quelques années, un autre club bisontin, l'ESB (F), avait connu la même mésaventure et la DNCG du handball avait alors argumenté sur le fait «qu'une promesse de don d'une collectivité n'est pas sûre». En fait, les 240 000 € promis par la Ville de Besançon ne seront effectifs que lorsque cette subvention exceptionelle aura été votée en conseil municipal... Pris en défaut les années précédentes par des clubs comme Sète ou autres qui sont au plus mal désormais, le gendarme financier du football a semble t-il voulu faire un exemple cette année en ne se basant plus que sur l'argent versé en caisse.
Quels recours ?
Forcément hier, tout le monde était sur le pont au BRC pour tenter de trouver des solutions comme le soulignait le président. « Nous allonsdemander l'arbitrage du CNOSF mais nous allons aussi faire appel devant le tribunal administratif. Et comme dans ce cas, l'appel est suspensif, cela permettra de bloquer le processus ». Un référé devant le tribunal administratif est une procédure rapide (4 à 5 jours) mais l'instance a besoin des motifs de la décision contestée pour stature. Or, le BRC devra attendre la lettre promise sous dix jours par la Fédération... « C'est inacceptable! Notre avocat a déjà envoyé un recommandé pour que cette procédure soit accélérée. Mais je garde espoir et je dirai même que je suis confiant car en faisant appel nous allons pouvoir présenter un autre budget encore plus solide » concluait Vincent Diaz. La décision tombée hier promet en tout cas de grever très largement l'intersaison bisontine sur le plan sportif. En effet, comment le BRC parviendra t-il à conserver ses joueurs et ceux qui sont encore à l'essai alors même que son avenir est totalement incertain?
Le BBCD au plus mal
Le BRC n'est pas le seul navire-amiral du sport bisontin a flirter avec le précipice. Les handballeuses de l'ESB (F) ont été les premières à donner des signes d'inquiétaude, rapidement imitées par les basketteurs du BBCD. Relégué en Pro B il y a un mois et demi, le club a également perdu son président, Jacques Thibault, démissionnaire. Erick Lemhann, figure emblématique du basket bisontin, s'est efforcé de jouer les monsieur bons offices, en vain. «Il y a impossibilité humaine et technique pour reprendre le club». Un constat essentiellement motivé par des questions financières. Face à cette vacances à la tête du BBCD, le Tribunal de grande instance de Besançon va nommer un administrateur judiciaire chargé de se prononcer sur la viabilité de la structure et éventuellement de trouver un repreneur. Cette perspective exclut de facto la possibilité pour le BBCD de s'aligner en Pro B la saison prochaine, la date limité pour présenter un budget étant fixée au 8 juillet.
Le club va désormais s'attacher à se trouver une nouvelle place dans le basket français entre la Nationale 1 et la Prénationale. Un comble pour l'incontournable porte-drapeau de la discipline en Franche-Comté...
le progrès