Christian Potel, revenu le week-end dernier dans les buts mulhousiens après une longue absence, connaît les dangers d’un match de coupe face à un soi-disant « petit ». Photo J-F Frey
En difficulté dans son championnat, le FC Mulhouse compte plus que jamais sur la Coupe de France pour s’offrir du bon temps et faire parler de lui. Mais une belle aventure dans cette épreuve passera impérativement par un succès ce soir (18 h) à domicile devant Sarre-Union.
Certains clubs considèrent la Coupe de France comme un « simple bonus », une « cerise sur le gâteau » ou une compétition qui n’appartient qu’aux joueurs et dans laquelle la pression n’a pas lieu d’être. D’autres en revanche, de par l’absence de résultats assez probants en championnat, ont l’obligation de la placer au rang de priorité.
Le FCM est à l’évidence dans ce dernier cas de figure. Auteur d’un début de saison plus que poussif en championnat, condamné à « ramer » durant de longs mois pour refaire surface dans la première partie du classement et atteindre ainsi le but qu’il s’est lui-même fixé en début de saison (la montée en National), le bastion mulhousien ne peut se permettre de faire l’économie de la Coupe. Que ce soit sur un plan sportif ou sur un plan purement financier. « Les joueurs ont parfaitement conscience de l’importance d’un tel rendez-vous, pour eux comme pour le club, assure l’entraîneur Albert Falette. Pour moi, de toute façon, il n’a jamais été question de s’économiser durant cette épreuve. Et puis je n’ai pas un effectif assez conséquent pour faire tourner. Contre Sarre-Union, les meilleurs du moment seront sur le terrain. »
Revigorés par leur dernier succès à domicile face à Vesoul (3-1), les coéquipiers de Gharib Amzine seront donc priés de rester sur leur nouvelle dynamique tout à l’heure. Et surtout de composter au coup de sifflet final leur visa pour le 8 e tour. « Dans cette compétition, plus encore que dans les autres, seul le résultat compte, reprend l’entraîneur mulhousien. La sanction tombe immédiatement et l’erreur est interdite. C’est un autre état d’esprit à avoir. Il faut être prêt à aller au combat dès la première minute. Dans ce genre de match, il ne peut y avoir de calculs. »
Mais de calculs, il y en aura d’autant moins que les deux adversaires du jour ne se connaissent pas. Ou alors que de nom. Au sein de la hiérarchie, une division sépare les deux formations. Si le FCM traîne des pieds au 14 e rang du CFA, le club bas-rhinois se trouve quant à lui scotché à l’avant-dernier rang de son championnat de CFA 2, en quête d’un succès depuis cinq matches. Inutile de préciser que le besoin d’oxygène sera partagé des deux côtés du terrain ce samedi.
Pierre Chatelus
Le groupe mulhousien : Potel, Bantiti, Amzine (cap), Castillo, Zaïen, Holbein, Bourouina, Benkajjane, Hakkar, Lô, Balogou, Grosperrin, Gbaguidi, Peron, Cissé, Chirouf.
L'Alsace du 21/11/2009