En contact depuis un bon mois avec le FCM, Albert Rust est alléché par la proposition des dirigeants haut-rhinois. Mais celui qui a été champion olympique à Los Angeles en 1984 ne veut s’engager que « sur du solide »…
Samedi, il était dans les tribunes du Stade de l’Ill pour suivre FCM - ASM Belfort. « Incognito, c’est mieux pour se forger sa propre idée. ». Il y a un peu moins d’un mois, le 26 avril exactement, il était à Saint-Priest quand les Mulhousiens se sont imposés (2-1) dans le Rhône.
Entre Albert Rust - un ancien pro (de qualité) à Sochaux, Montpellier et Monaco devenu entraîneur au Crès, Beauvais, Al Nasser Ryad, Niort, Clermont, en Tunisie, à Sète, Brest et aux Lusitanos de Créteil - et le FCM, le contact est établi. « Les premiers échanges remontent au mois dernier, peu après que je sois rentré de Paris où j’avais eu l’honneur et le plaisir de porter la flamme olympique. » Et, depuis, l’idée fait son bonhomme de chemin. « Nous nous parlons, c’est vrai, consent le gaillard, et je sens que les dirigeants mulhousiens, (le président Joseph Klifa et Jean-Paul Beckert, qui devrait lui succéder à la fin de la saison) en tête, sont très motivés. Leur projet me plaît, je ne le nie pas. Mais… »
Mais, tout dépendra des moyens qui seront ceux du FCM la prochaine saison et les saisons à venir. « Je sais que ces deux dirigeants ont saisi la Ville. Il faut qu’ils soient soutenus. Pour bouger, il faut avoir une certaine assise et être costaud. Et pour être costaud, il faut sentir la Ville, le Département et la Région derrière soi. » Albert insiste : « Si le FCM devait être aidé, ce serait OK. S’il ne devait pas l’être, je pourrais toujours venir. Mais à quoi bon si quelques bons joueurs ne pouvaient pas m’accompagner ? »
Également en rapport avec « d’autres clubs qui ont, eux aussi, l’envie de redorer le blason du foot dans leur jardin » et toujours « scotché » par le grand retour de Valenciennes initié en son temps par Jean-Louis Borloo («On voit où les Nordistes en sont aujourd’hui… »), Albert Rust est prêt à remettre son bleu de chauffe : « Si le FCM devait se décider à regrimper dans la hiérarchie, je ne serai pas le moins motivé. Je ne peux pas oublier que je suis Alsacien, bon sang de bonsoir ! Mais avant cela, je le répète, ce sont des moyens qu’il faut trouver. Sans eux, ce n’est même pas la peine d’envisager quoi que ce soit ! »
Pierre Hugonin
source l'Alsace du 21/05/2008