par fcm Jeu 30 Sep 2010 - 7:14
Après Bastia - Colmar (3-0)
« Voir la vérité en face »
La défaite concédée mardi soir à Bastia (3-0) conforte le staff dans sa décision de renforcer le groupe. Mais cette -ou ces- arrivée(s) ne régleront pas tous les problèmes.
Suarez, Robail et les Bastiais ont été dominateurs mardi. Kersanne (de dos) et les SRC sont désormais dans l'attente de renfort(s) pour continuer à espérer dans le championnat National.
Peu diserts habituellement, les dirigeants colmariens sont encore moins enclins à communiquer en ces périodes troublées. « On a des pistes, mais rien de concret. Combien de joueurs ? A quels postes ? Pour l'instant, on n'en sait rien », répond Jean-Louis Jaegli, le vice-président.
Dominique Lihrmann préfère lui prendre un peu de hauteur. « Est-ce qu'un joueur peut régler tous les problèmes ? Non ! », lance le directeur sportif qui préfère « se focaliser sur les nôtres (de joueurs). Les défaites font de plus en plus mal. Celle de Bastia ne se discute même pas. Bastia n'a pas eu besoin de jouer comme à Sochaux pour nous en planter trois ».
« On n'a pas pris de claques mais à la fin du match, on en aurait mérité »
Et comme il est hors de propos -et de moyens- de remplacer un nombre conséquent d'éléments, le (les ?) joueur(s) idoine(s) devra (devront) surtout être capable(s) de fédérer le groupe, de le tirer vers le haut.
« On a fait le choix de conserver l'équipe qui est montée, parce qu'elle le méritait sportivement et humainement. On ne remet pas ce choix en cause », insiste « Doumé ».« Chacun doit prendre conscience des efforts à faire pour combler l'écart entre son niveau actuel et le National. Et nous, le staff, on doit s'efforcer de les accompagner »
Cette logique de l'apprentissage n'est pas nouvelle : Damien Ott l'évoquait avant même le coup d'envoi de la saison. Sauf qu'après sept défaites de rang, les Verts ont montré certaines limites et sont forcément affectés psychologiquement. A Bastia, ils ont semblé résignés avant même le passage de la première demi-heure.
Parler de plus en plus ouvertement de ces arrivées ne risque-t-il pas d'ajouter encore au trouble ambiant ? « Si quelqu'un ne voit pas qu'il nous faut du renfort, il faut arrêter », répond Jean-Louis Jaegli. « Il ne faut faire l'autruche, chercher des excuses faciles », confirme son directeur sportif. « Il n'y a rien de méchant dans notre démarche. Je ne vois pas comment on pourrait nous tenir grief de chercher par tous les moyens à aider l'équipe à s'en sortir. Il faut regarder la vérité en face, même si elle fait mal. »
Dominique Lihrmann poursuit : « Il faut nous poser les bonnes questions, tous. C'est une grande fierté d'avoir connu Furiani avec les SRC. Mais on est des compétiteurs. Venir ici et jouer contre un club qui a fait rêver la France dans les années 80, ça ne suffit pas. On n'a pas pris de claques mais à la fin du match, on en aurait mérité. Je n'ai pas l'impression que les mecs croquent dans ces matchs qui sont tous des 16es ou des 8es de finale de coupe de France. »
« On a une enveloppe sûre »
Le constat devient encore plus net en rappelant quelques chiffres. Dix journées sont passées, nous en sommes donc au quart du championnat. A ce rythme, les Colmariens, qui ne comptent que six petits points, boucleraient la saison avec 24 unités. C'est 21 de moins que l'objectif. C'est surtout un total qui ne peut en aucun cas permettre aux Alsaciens de se maintenir en fin de saison.
« Les dix jours qui viennent seront importants. Nous ne jouons pas, il faut en profiter », rappelle Lihrmann. « Beaucoup de solutions nous sont proposées, à nous de privilégier les plus appropriées ». La limite sera bien sûr fixée par le budget. A la mi-octobre, les SRC repassent devant la DNCG avec un budget affiné par rapport au prévisionnel de mai.
Des disponibilités existent-elles ? « On a une enveloppe sûre », répond Jean-Louis Jaegli, qui attend la confirmation par Michel Mondeguer de son départ. « Après, si un sponsor nous aide, ça nous donnera d'autant plus de possibilités. » Une idée qui n'est malheureusement pour l'instant qu'un souhait...
Cyril Tromson
Quels profils ?
Difficile de savoir quels sont les joueurs susceptibles de venir renforcer les SRC. La priorité absolue reste la venue d'un buteur, ou de quelqu'un capable de faire marquer ses coéquipiers ! Plus faible attaque du championnat, les SRC n'ont plus marqué depuis 607 minutes.
Au milieu, N'Siabamfumu a montré des choses intéressantes à Bastia. Avec les retours de Grimm, Shaïek et dans un second temps de Wagner, les SRC semblent un peu mieux armés dans ce secteur.
Derrière, la charnière souffre face à des attaquants grands et physiques comme il y en a beaucoup en National.
Enfin, une surprise n'est pas à exclure dans les buts. Les deux Thomas, Aupic et Fedrigo, ne portent pas de lourdes responsabilités sur les buts encaissés depuis le début de saison. Le seul reproche qu'on pourrait leur faire : ne pas être décisifs sur la durée d'un match, de ne pas rapporter de point en somme...
C.T.
DNA du 30/09/2010