«Pas un sauveur» Cédric Faivre. (Photos DNA - Michel Pétry)
Il est, sinon la plus attendue, au moins la plus expérimentée des recrues colmariennes. Cette saison, sur les terrains de CFA, Cédric Faivre, 27 ans, sera le meneur de jeu des SR Colmar.«Si j'étais aussi fort que ce qu'on attend parfois de moi, peut-être que je ne jouerai pas en CFA mais plus haut.» Cédric Faivre préfère mettre les choses au point d'entrée de jeu. Il n'est ni «Maradona», ni le sauveur qu'on a déjà pu voir en lui dans les clubs pour lesquels il a joué. Juste un joueur très doué à la technique et à la vision du jeu irréprochables.
Tantôt passeur, tantôt buteur, il a déjà imprimé sa marque sur le jeu colmarien lors des rencontres amicales. Et même s'il ne sera ni un sauveur ni Maradona, Faivre a le profil désigné du joueur sur lequel s'appuyer dans les moments difficiles. Son passé plaide en sa faveur.
«Voir l'équipe réagir
dans l'adversité»
«Mon expérience, c'est un plus, mais elle me permet surtout de dire que le CFA est un championnat très compliqué. Il ne faut pas qu'on s'attende à une saison facile. Pour l'instant, tout va très bien. Il y a une bonne ambiance dans le groupe. Il me tarde de voir comment l'équipe va réagir quand ce sera plus tendu, dans l'adversité.»
De cette saison «pas facile», le milieu de terrain colmarien attend tout de même beaucoup après avoir refusé de nombreuses offres (Moulins, Orléans, Mulhouse, Delémont et même deux ans pros à Gueugnon).
«Il y a ma famille dont je ne souhaitais pas trop m'éloigner (elle vit à Montbéliard) mais surtout le fait que ce sont les dirigeants de SRC qui s'y sont le mieux pris, explique Faivre. Et je ne regrette absolument pas mon choix. En arrivant ici, j'ai été très surpris par le professionalisme qui se dégage. Au niveau des infrastructures, du nombre d'entraînements et de leur qualité. Il y a aussi un bon entraîneur avec un bon message. C'est fondamental.»
Jean-Marc Furlan,
un entraîneur auquel
il doit beaucoupSurtout pour un joueur sur le point de tout arrêter en 2003 et relancé quelques mois plus tard en Ligue 2 par la volonté d'un entraîneur auquel il doit beaucoup: Jean-Marc Furlan.
«C'est difficile d'exprimer ce qu'il représente vraiment pour moi, concède le néo-Colmarien. Furlan a eu une influence très positive sur ma carrière de footballeur.»
Joueur doué, on se répète, issu du centre de formation de Sochaux, Faivre n'aura jamais eu sa chance dans son club formateur. Ce n'est que bien plus tard après quelques saisons cahoteuses et un retour dans sa région d'origine qu'il laisse enfin éclater son talent.
En 16 matches de CFA 2 avec Belfort, il inscrit 17 buts (dont un quadruplé contre Illhaeusern lors d'un mémorable 7-1). Direction Troyes, où l'essai est concluant. L'entraîneur du moment, Furlan, donc, lui fait confiance et lui laisse sa chance en L2, puis en L1. Las, son ménisque donne des signes de faiblesse et c'en est temporairement fini des rêves de professionalisme.
Retour à la case Belfort, en CFA cette fois, où, malgré une saison réussie sur le plan personnel (10 buts sur les 30 de son équipe), il ne parvient pas à décrocher le maintien. «C'est notre seul objectif cette saison avec Colmar.»
Mathieu PfefferÉdition DNA du Jeu 7 août 2008 Bio expressNé le 8 avril 1981 à Montbéliard. 1,78m, 67 kg. Milieu offensif.
1999/2000 : FC Sochaux (L2), 1 match. 2000/2001 : FC Sochaux (L1), 0 match. 2001/2002 : RC Besançon (National), 18 matches, 1 but. 2002/2003 : RC Besançon (National), 1 match puis Gazélec Ajaccio (CFA). 2003/2004 : Belfort (CFA2), 16 matches, 17 buts. 2004/2005 : Troyes (L2), 13 matches, 1 but. 2005/2006 : Troyes (L1), 4 matches. 2006/2007 : Troyes (L1), 4 matches. 2007/2008 : Belfort (CFA), 30 matches, 10 buts.