FCM : autopsie d'un gâchis
Relégué en CFA 2, le FCM n'a plus que ses yeux pour pleurer. L'avenir s'écrit à présent en pointillés au sein d'un club qui risque de perdre la quasi-totalité de ses forces vives.
C'est un véritable coup de massue qui est tombé sur la tête des Mulhousiens samedi soir. La défaite à Vesoul condamne le FC Mulhouse au CFA 2. Les responsabilités de cet échec ? Elles sont très larges et tout le monde en a sa part : les dirigeants, pointés du doigt aujourd'hui par tous ceux qui suivent encore le club, le staff technique, ou encore les joueurs, qui n'ont pas su ces dernières semaines grappiller un point de plus qui aurait fait leur bonheur. Mais cette saison qui se présentait plutôt bien à l'automne a réellement dérapé à Geispolsheim lors de l'exclusion de Yacine Benaïssa. C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, et le club ne s'en est jamais remis.
Autopsie d'une triste fin après cinq années de CFA, consommées avec quatre entraîneurs.
Juillet-septembre 2003 : Le FCM annonce vouloir être sage sur les transferts, changer de politique et recruter des joueurs amenés à travailler. 10 recrues arrivent pourtant sur les bords de l'Ill, alors que le FCM ne peut aligner que quatre mutés. Bradaïa, Coquio, avec des contrats fédéraux, Dureuil, premier reclassé amateur, ne comptent pas comme mutés, au contraire de Yenga, Benaïssa, Camara, C. Milliet, Fall, Bachir et Cvitkovic.
23 novembre 2003 : le FCM se qualifie à Tahiti pour le 8e tour de la Coupe de France et passe dix jours de rêve sur l'île. C'est le calme avant la tempête.
13 décembre 2003 : Le FCM dispute un 64e de finale de Coupe de France à Geispolsheim. Suite à l'expulsion de Benaïssa en première période, le président Rauch déboule dans le vestiaire et, devant la « résistance » du joueur, le vire sur le champ. Le FCM arrache sa qualification. Mais deux jours plus tard, Coquio et Cvitkovic, deux cadres, quittent le club par solidarité avec Benaïssa. Avec le sourire, Serge Forler annonce les arrivées de deux Brésiliens, Rudison et Ademar, et d'un Serbe, Kovacevic. Les trois joueurs seront des fantômes sur le terrain.
3 janvier 2004 : Le FCM dispute son premier 32e de finale de la Coupe de France depuis son retour au niveau amateur. Il s'incline devant Montpellier 2-0 devant à peine 2000 spectateurs.
12 janvier 2004 : Le FCM fête avec faste son 110e anniversaire avec Arsène Wenger mais oublie d'y convier de glorieux anciens, au contraire d'André Goerig.
18 janvier 2004 : Philippe Rauch est une nouvelle fois fortement chahuté par les supporters lors de la débâcle à Strasbourg (4-1). Excédé, il quitte le stade Jean-Nicolas Muller dès la mi-temps.
24 janvier 2004 : Philippe Rauch, dans un communiqué diffusé à un seul média, annonce qu'il prend du recul tout en gardant la présidence, ne s'occupant plus que des tâches de marketing.
25 et 28 janvier 2004 : Un déficit de 76.000 euros au 1e r juillet 2003 apparaît subitement. Serge Forler et Jean-Paul Pfertzel rencontrent les joueurs avec l'objectif de tailler dans le vif pour réduire ce déficit, avec baisse des primes de match. Les joueurs encaissent très mal le coup. L'objectif sportif reste de finir dans les cinq premiers.
29 janvier 2004 : Guillaume Lovergne, en contacts avec deux clubs de National, quitte le FCM sans trouver d'autre club.
Fin février 2004 : Ademar, joueur Brésilien arrivé après Noël, quitte le club et rentre au pays. Blessé, il n'aura pas joué une minute.
22 février — 6 mars : En deux semaines, le FCM s'incline quatre fois de suite et termine cette funeste série par un revers 2-0 à Saint-Georges. Un revers qui le condamne aujourd'hui au CFA2.
1e r mars 2004 : Régis Kittler, capitaine, démissionne et rend son maillot. « Tant que les dirigeants et l'entraîneur seront en place, je ne reviendrai pas ». Pour la première fois, Jean-Paul Pfertzel évoque ouvertement la relégation («L'Alsace » du 2 mars).
3 mars 2004 : Philippe Rauch délègue de manière officielle tous ses pouvoirs à Serge Forler, président-délégué.
8 mars 2004 : Joël Beaujouan, l'ancien mentor du Havre, est contacté par les dirigeants du FCM, qui ne franchissent pourtant pas le pas et laissent encore une dernière chance au staff en place.
13 mars 2004 : Maurice Danelon est clairement menacé. Lors de la réception de Saint-Priest, il sait qu'il sera remplacé en cas de revers. Le FCM l'emporte 1-0.
18 mars 2004 : Le FCM organise une conférence de presse qui tourne rapidement à un règlement de comptes contre les représentants de la presse, accusés de bien des maux. Les dirigeants sont toutefois rassurants au niveau des finances, assurent que le déficit de 76.000 euros sera résorbé. Ils confirment aussi Maurice Danelon dans ses fonctions et affirment « agir et réagir comme si on était là pour dix ans encore ».
29 mars 2004 : Joël Beaujouan est à Mulhouse et doit être présenté à la presse à 17 h comme nouvel entraîneur général. A 18 h, l'affaire capote, l'ancien Havrais demandant un engagement ferme pour la saison prochaine, ce que le FCM refuse. Dans le même temps, le FCM rompt à titre conservatoire son partenariat avec le Racing, le club n'y trouvant pas son compte.
17 avril 2004 : Le FCM s'impose à Schiltigheim grâce à deux buts de Bradaia et pense avoir fait un grand pas vers le maintien.
8 mai 2004 : Le FCM peut assurer son maintien face à Jura Sud, mais concède le nul 3-3 après avoir mené 3-2.
15 mai 2004 : Le FCM peut à nouveau assurer son maintien mais passe totalement à côté du sujet face au Racing II et s'incline 1-2.
22 mai 2004 : La défaite à Vesoul condamne le FCM au CFA 2. Maurice Danelon annonce immédiatement son arrêt. S'en remettra-t-il un jour ?
Relégué en CFA 2, le FCM n'a plus que ses yeux pour pleurer. L'avenir s'écrit à présent en pointillés au sein d'un club qui risque de perdre la quasi-totalité de ses forces vives.
C'est un véritable coup de massue qui est tombé sur la tête des Mulhousiens samedi soir. La défaite à Vesoul condamne le FC Mulhouse au CFA 2. Les responsabilités de cet échec ? Elles sont très larges et tout le monde en a sa part : les dirigeants, pointés du doigt aujourd'hui par tous ceux qui suivent encore le club, le staff technique, ou encore les joueurs, qui n'ont pas su ces dernières semaines grappiller un point de plus qui aurait fait leur bonheur. Mais cette saison qui se présentait plutôt bien à l'automne a réellement dérapé à Geispolsheim lors de l'exclusion de Yacine Benaïssa. C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, et le club ne s'en est jamais remis.
Autopsie d'une triste fin après cinq années de CFA, consommées avec quatre entraîneurs.
Juillet-septembre 2003 : Le FCM annonce vouloir être sage sur les transferts, changer de politique et recruter des joueurs amenés à travailler. 10 recrues arrivent pourtant sur les bords de l'Ill, alors que le FCM ne peut aligner que quatre mutés. Bradaïa, Coquio, avec des contrats fédéraux, Dureuil, premier reclassé amateur, ne comptent pas comme mutés, au contraire de Yenga, Benaïssa, Camara, C. Milliet, Fall, Bachir et Cvitkovic.
23 novembre 2003 : le FCM se qualifie à Tahiti pour le 8e tour de la Coupe de France et passe dix jours de rêve sur l'île. C'est le calme avant la tempête.
13 décembre 2003 : Le FCM dispute un 64e de finale de Coupe de France à Geispolsheim. Suite à l'expulsion de Benaïssa en première période, le président Rauch déboule dans le vestiaire et, devant la « résistance » du joueur, le vire sur le champ. Le FCM arrache sa qualification. Mais deux jours plus tard, Coquio et Cvitkovic, deux cadres, quittent le club par solidarité avec Benaïssa. Avec le sourire, Serge Forler annonce les arrivées de deux Brésiliens, Rudison et Ademar, et d'un Serbe, Kovacevic. Les trois joueurs seront des fantômes sur le terrain.
3 janvier 2004 : Le FCM dispute son premier 32e de finale de la Coupe de France depuis son retour au niveau amateur. Il s'incline devant Montpellier 2-0 devant à peine 2000 spectateurs.
12 janvier 2004 : Le FCM fête avec faste son 110e anniversaire avec Arsène Wenger mais oublie d'y convier de glorieux anciens, au contraire d'André Goerig.
18 janvier 2004 : Philippe Rauch est une nouvelle fois fortement chahuté par les supporters lors de la débâcle à Strasbourg (4-1). Excédé, il quitte le stade Jean-Nicolas Muller dès la mi-temps.
24 janvier 2004 : Philippe Rauch, dans un communiqué diffusé à un seul média, annonce qu'il prend du recul tout en gardant la présidence, ne s'occupant plus que des tâches de marketing.
25 et 28 janvier 2004 : Un déficit de 76.000 euros au 1e r juillet 2003 apparaît subitement. Serge Forler et Jean-Paul Pfertzel rencontrent les joueurs avec l'objectif de tailler dans le vif pour réduire ce déficit, avec baisse des primes de match. Les joueurs encaissent très mal le coup. L'objectif sportif reste de finir dans les cinq premiers.
29 janvier 2004 : Guillaume Lovergne, en contacts avec deux clubs de National, quitte le FCM sans trouver d'autre club.
Fin février 2004 : Ademar, joueur Brésilien arrivé après Noël, quitte le club et rentre au pays. Blessé, il n'aura pas joué une minute.
22 février — 6 mars : En deux semaines, le FCM s'incline quatre fois de suite et termine cette funeste série par un revers 2-0 à Saint-Georges. Un revers qui le condamne aujourd'hui au CFA2.
1e r mars 2004 : Régis Kittler, capitaine, démissionne et rend son maillot. « Tant que les dirigeants et l'entraîneur seront en place, je ne reviendrai pas ». Pour la première fois, Jean-Paul Pfertzel évoque ouvertement la relégation («L'Alsace » du 2 mars).
3 mars 2004 : Philippe Rauch délègue de manière officielle tous ses pouvoirs à Serge Forler, président-délégué.
8 mars 2004 : Joël Beaujouan, l'ancien mentor du Havre, est contacté par les dirigeants du FCM, qui ne franchissent pourtant pas le pas et laissent encore une dernière chance au staff en place.
13 mars 2004 : Maurice Danelon est clairement menacé. Lors de la réception de Saint-Priest, il sait qu'il sera remplacé en cas de revers. Le FCM l'emporte 1-0.
18 mars 2004 : Le FCM organise une conférence de presse qui tourne rapidement à un règlement de comptes contre les représentants de la presse, accusés de bien des maux. Les dirigeants sont toutefois rassurants au niveau des finances, assurent que le déficit de 76.000 euros sera résorbé. Ils confirment aussi Maurice Danelon dans ses fonctions et affirment « agir et réagir comme si on était là pour dix ans encore ».
29 mars 2004 : Joël Beaujouan est à Mulhouse et doit être présenté à la presse à 17 h comme nouvel entraîneur général. A 18 h, l'affaire capote, l'ancien Havrais demandant un engagement ferme pour la saison prochaine, ce que le FCM refuse. Dans le même temps, le FCM rompt à titre conservatoire son partenariat avec le Racing, le club n'y trouvant pas son compte.
17 avril 2004 : Le FCM s'impose à Schiltigheim grâce à deux buts de Bradaia et pense avoir fait un grand pas vers le maintien.
8 mai 2004 : Le FCM peut assurer son maintien face à Jura Sud, mais concède le nul 3-3 après avoir mené 3-2.
15 mai 2004 : Le FCM peut à nouveau assurer son maintien mais passe totalement à côté du sujet face au Racing II et s'incline 1-2.
22 mai 2004 : La défaite à Vesoul condamne le FCM au CFA 2. Maurice Danelon annonce immédiatement son arrêt. S'en remettra-t-il un jour ?
Dernière édition par le Mar 1 Jan 2008 - 22:09, édité 1 fois