Le FC Mulhouse a eu le dernier mot face au SR Colmar
Rejoint au score à un quart d’heure du terme alors qu’il menait 2-0, le FC Mulhouse a trouvé les ressources pour arracher la victoire dans le derby de N3 qui l’opposait à un SR Colmar un poil trop naïf, ce samedi au stade de l’Ill (3-2).Les joueurs mulhousiens ont renoué avec la victoire ce samedi face au SR Colmar et retrouvé les hauteurs du classement de N3, avec un match en moins au compteur. Photo L’Alsace /Vincent VOEGTLINDes buts, des très jolis même, des rebondissements, du rythme et des tribunes du stade de l’Ill bien plus animées qu’à l’accoutumée : le derby haut-rhinois du National 3 entre le FC Mulhouse et le SR Colmar a tenu toutes ses promesses. Du moins en termes de spectacle et d’ambiance.
Pour ce qui est du résultat, évidemment, il n’a contenté que les Mulhousiens, tout à leur joie de renouer enfin avec le succès après deux revers consécutifs. Et soulagés aussi d’avoir évité le pire dans un match qu’ils pensaient avoir pourtant plié en marquant le 2-0 en début de seconde période, mais qui fut pourtant totalement relancé à la 76e , lorsque les Colmariens revenaient à la marque (2-2).
Dans un match qui ressemblait alors plus à un combat de boxe, où chaque combattant tentait de porter le coup fatal, c’est le SRC qui finissait K.-O. À la plus grande incompréhension de son coach José Guerra. « On revient à la marque au prix d’une énorme débauche d’énergie et on prend le pion du 3-2 parce qu’on est encore en train de fêter le but. On oublie de se replacer, comme des enfants ! Alors, d’accord, on est jeune, mais quand même... C’est un truc que je ne veux plus jamais revoir. »
Le show KouroumaOn ne sera pas très original en écrivant que le son de cloche était un poil différent à l’autre bout du couloir. « Cette victoire nous fait le plus grand bien et je pense qu’elle est méritée sur l’ensemble du match», glissait le coach mulhousien Eric Descombes. «On a pris deux buts bêtes et on se rattrape heureusement au meilleur moment. Dans l’ensemble, ce fut un beau derby. »
La première mi-temps n’offre pourtant pas un grand spectacle et est essentiellement illuminée par l’inspiration de l’attaquant mulhousien Kourouma. Décalé par Dardouri sur le côté droit, l’ex-buteur de Fleury ne se pose aucune question et ajuste un lob génial sur Seyer (1-0, 39e ).
Étincelant juste avant la pause, Kourouma l’est également sitôt le retour sur la pelouse. Alors que l’on joue depuis quelques secondes seulement, il s’échappe sur le côté gauche, parvient à repiquer dans l’axe, à dribbler le gardien, puis à doubler la mise. Un but qu’il ne doit qu’à lui-même. Tout comme sa blessure d’ailleurs, contractée… durant sa célébration.
2-0 : on pense l’affaire bien emmanchée pour les Mulhousiens, mais à l’heure de jeu, sans qu’on le sente forcément venir, Colmar réduit le score grâce à Stoltz, auteur d’une reprise de volée impeccable après un centre de Woelfllin. Le suspense est relancé, les hommes de José Guerra aussi, soudainement plus volontaires et conquérants.
Ce regain d’énergie a le mérite d’enflammer les débats. Et à la sortie d’un coup franc frappé depuis la ligne de corner, le Colmarien Adama remet tout ce petit monde sur un pied d’égalité (2-2, 76e ). Pas pour très longtemps, donc, puisque le FCM reprend l’avantage deux minutes plus tard sur une tête plongeante d’El Moussaid (3-2). Un geste sur lequel le jeune Mulhousien se blesse à l’épaule et oblige les Mulhousiens à terminer le match à dix.
Une mission qu’ils relèvent grâce au concours du malheureux Colmarien Yebra dans les arrêts de jeu, lequel repousse involontairement, et sur la ligne de but, une frappe de son coéquipier Walter. « La cerise sur le gâteau », tempêtait José Guerra. « Un coup de chaud heureusement sans conséquence », selon Eric Descombes. Deux vestiaires, deux ambiances.
Par Pierre CHATELUS - L'Alsace