FCM Une prise de conscience urgente pour le groupe Albert Falette tente de mobiliser les joueurs pour qu’ils retrouvent leur niveau réel. Photo Jean-François Frey FC Mulhouse ne devrait guère trembler demain (15 h) face à Steinseltz, 4 e de Division d’honneur.OAS_AD('Position1');
Pour le moment, la Coupe de France ressemble à une véritable autoroute pour le FC Mulhouse. Les tirages au sort alsaciens lui ont été très favorables jusque-là. Et la venue de Steinseltz, demain à 15 h au stade de l’Ill, devrait ressembler à une simple formalité.
Oui, mais voilà, le FC Mulhouse traverse une véritable crise sportive actuellement (mais est-elle vraiment sportive ?), marquée par un seul point pris lors des cinq dernières rencontres (un nul et quatre défaites). Après le mieux entrevu samedi dernier face à Alfortville (1-1), les Mulhousiens ont sombré corps et âme mercredi à Raon-l’Etape (1-3).
Entraînement à 6 h 30
Albert Falette, l’entraîneur, pour remobiliser ses troupes, cherche âprement des solutions. Jeudi après-midi, il a réuni les joueurs pour mettre beaucoup de choses à plat. « Nous sommes dans un cycle négatif où tout ce que tu entreprends se retourne contre toi, constate-t-il. Samedi, j’avais le sentiment d’avoir retrouvé une certaine complicité, de la combativité. Pour moi, une équipe était même née. Quatre jours plus tard, je n’ai pas revu les mêmes battants. Cela ne peut pas continuer comme ça, il faut une réaction, un sursaut d’orgueil. »
Hier matin, les joueurs se sont donc retrouvés à… 6 h 30 à l’entraînement. « Ce n’est pas une punition, mais j’ai mis les joueurs face aux réalités de la vie. Nous avons la chance immense de pouvoir vivre d’une passion, c’est un énorme plaisir. Le président a comparé les joueurs à des ouvriers qui viennent juste prendre la paye à la fin du mois. Par respect pour les ouvriers, pour les supporters qui nous suivent aussi bien à domicile qu’à l’extérieur, le groupe doit se remettre en question. C’est pourquoi il s’est retrouvé à 6 h 30 hier, pour travailler dans un contexte aussi difficile que celui des ouvriers. Je veux mobiliser mes joueurs qui ont une chance exceptionnelle d’exercer ce métier. Je veux une prise de conscience, que les joueurs repartent à la bagarre, qu’ils mouillent le maillot. Il faut retrouver une âme et la confiance reviendra ensuite ».
Il est certain que les rêves d’accession s’éloignent en championnat semaine après semaine, même si l’écart n’est pas encore rédhibitoire aujourd’hui. Et pas question de négliger la Coupe de France, qui peut être la base d’une aventure humaine, d’un renouveau. Aussi le FCM prendra-t-il avec le maximum de sérieux cette rencontre de demain face à Steinseltz, histoire d’éviter toute mauvaise surprise qui ferait vraiment désordre dans la situation actuelle. Ce ne sera sans doute pas un match facile, mais si le groupe joue à son niveau supposé, il ne connaîtra pas de souci. Les 16 mêmes joueurs qu’à Raon sont valides. Samir Bourouina et Rayan Zaien frappent aussi à la porte pour une place dans le groupe. Et si le FCM veut s’en sortir, plein de choses doivent changer. Sportives, mais pas seulement.
Marc Wilb
L'Alsace du 31/10/2009