Football
Conflit présidents - joueurs
Un dialogue de sourds
Les syndicats de présidents de clubs (UCPF) et de joueurs (UNFP) ont maintenu hier leurs positions. Les premiers souhaitent modifier la composition du conseil d'administration de la Ligue (LFP), les seconds appelent à la grève pour s'y opposer.
Les « clubs professionnels entendent réaffirmer l'absolue nécessité des aménagements des statuts du CA de la LFP compte tenu des évolutions juridiques des clubs et des responsabilités civiles, pénales et économiques qui pèsent sur les présidents et les actionnaires de clubs », estime l'UCPF dans un communiqué remis aux membres du CA qui s'est tenu hier matin mais qui n'a pas abordé la question de la grève.
« Nous ne reculerons pas sur ce point, a déclaré le président de l'UCPF, Jean-Pierre Louvel, à l'issue du CA. Après débat, s'il y a grève, chacun prendra ses responsabilités, y compris à l'égard des sociétés de télévision » qui diffusent les images de la Ligue 1, a-t-il précisé.
« Le devoir de réagir »
« Jusqu'ici, l'économie du football a bénéficié en grande partie aux joueurs, aux entraîneurs et aux arbitres. Tant mieux pour eux, et que cela se poursuive. Mais pour être compétitif, il faut nous donner les moyens de prendre les décisions nécessaires », a-t-il ajouté, donnant l'exemple des ligues de football de pays voisins (Angleterre, Espagne, Allemagne...) ou d'autres sports en France (rugby, volley...) où les présidents de clubs forment la majorité voire la totalité des conseils d'administration.
Jean-Michel Aulas s'est dit de son côté confiant en ce qui concerne l'avis du secrétaire d'Etat au Sport Bernard Laporte, que le président de la LFP Frédéric Thiriez devait rencontrer hier après-midi.
« Pas rassurés »
« Comme la réforme des statuts est fondamentale et qu'elle est conforme à la loi et à ce qui se fait en Europe, je ne vois pas comment la Fédération ou le ministère pourraient s'y opposer », a dit le président de Lyon.
« La situation de blocage se poursuit, a dit de son côté Philippe Piat, coprésident de l'UNFP. On est des pragmatiques : la proposition qui nous a été faite est très mauvaise pour le football français, on avait le devoir de réagir ».
L'UCPF « veut nous recevoir individuellement, mais nous avons refusé : nous voulons dialoguer collectivement » avec les autres « familles » (entraîneurs, arbitres, administratifs, médecins), a-t-il assuré.
Sylvain Kastendeuch, l'autre coprésident, a rappelé que la grève n'était pas liée à « la rémunération » et pris l'exemple des « hockeyeurs américains, qui gagnent très bien leur vie, mais qui font grève quand on grignote leurs droits ».
« Les dirigeants de club ont fait un communiqué expliquant leurs positions, ça ne nous a pas rassurés, a-t-il encore dit. On a été agressés, on n'était pas demandeurs : on espère que le système paritaire va continuer à s'appliquer. Pourquoi changer un système qui marche bien ? »
Les syndicats (joueurs, entraîneurs, arbitres et administratifs) à l'origine de l'appel à la grève, prévue les 24, 25 et 26 octobre, s'opposent à la réforme du CA de la LFP voulue par les présidents de clubs qui souhaitent obtenir la majorité des 25 voix au conseil d'administration.
Conflit présidents - joueurs
Un dialogue de sourds
Les syndicats de présidents de clubs (UCPF) et de joueurs (UNFP) ont maintenu hier leurs positions. Les premiers souhaitent modifier la composition du conseil d'administration de la Ligue (LFP), les seconds appelent à la grève pour s'y opposer.
Les « clubs professionnels entendent réaffirmer l'absolue nécessité des aménagements des statuts du CA de la LFP compte tenu des évolutions juridiques des clubs et des responsabilités civiles, pénales et économiques qui pèsent sur les présidents et les actionnaires de clubs », estime l'UCPF dans un communiqué remis aux membres du CA qui s'est tenu hier matin mais qui n'a pas abordé la question de la grève.
« Nous ne reculerons pas sur ce point, a déclaré le président de l'UCPF, Jean-Pierre Louvel, à l'issue du CA. Après débat, s'il y a grève, chacun prendra ses responsabilités, y compris à l'égard des sociétés de télévision » qui diffusent les images de la Ligue 1, a-t-il précisé.
« Le devoir de réagir »
« Jusqu'ici, l'économie du football a bénéficié en grande partie aux joueurs, aux entraîneurs et aux arbitres. Tant mieux pour eux, et que cela se poursuive. Mais pour être compétitif, il faut nous donner les moyens de prendre les décisions nécessaires », a-t-il ajouté, donnant l'exemple des ligues de football de pays voisins (Angleterre, Espagne, Allemagne...) ou d'autres sports en France (rugby, volley...) où les présidents de clubs forment la majorité voire la totalité des conseils d'administration.
Jean-Michel Aulas s'est dit de son côté confiant en ce qui concerne l'avis du secrétaire d'Etat au Sport Bernard Laporte, que le président de la LFP Frédéric Thiriez devait rencontrer hier après-midi.
« Pas rassurés »
« Comme la réforme des statuts est fondamentale et qu'elle est conforme à la loi et à ce qui se fait en Europe, je ne vois pas comment la Fédération ou le ministère pourraient s'y opposer », a dit le président de Lyon.
« La situation de blocage se poursuit, a dit de son côté Philippe Piat, coprésident de l'UNFP. On est des pragmatiques : la proposition qui nous a été faite est très mauvaise pour le football français, on avait le devoir de réagir ».
L'UCPF « veut nous recevoir individuellement, mais nous avons refusé : nous voulons dialoguer collectivement » avec les autres « familles » (entraîneurs, arbitres, administratifs, médecins), a-t-il assuré.
Sylvain Kastendeuch, l'autre coprésident, a rappelé que la grève n'était pas liée à « la rémunération » et pris l'exemple des « hockeyeurs américains, qui gagnent très bien leur vie, mais qui font grève quand on grignote leurs droits ».
« Les dirigeants de club ont fait un communiqué expliquant leurs positions, ça ne nous a pas rassurés, a-t-il encore dit. On a été agressés, on n'était pas demandeurs : on espère que le système paritaire va continuer à s'appliquer. Pourquoi changer un système qui marche bien ? »
Les syndicats (joueurs, entraîneurs, arbitres et administratifs) à l'origine de l'appel à la grève, prévue les 24, 25 et 26 octobre, s'opposent à la réforme du CA de la LFP voulue par les présidents de clubs qui souhaitent obtenir la majorité des 25 voix au conseil d'administration.