« Le FCM ? Des rumeurs »
On l'a connu joueur au FC Mulhouse, le voilà entraîneur au FC Brunstatt. A 35 ans, il vient de boucler sa deuxième saison en DH. Il fait le point sur cette nouvelle année de lutte pour le maintien, il en profite aussi pour faire taire la rumeur le conduisant vers le FCM.
- Comment avez-vous vécu cette saison ?
- On est parti avec une ambition saine : continuer sur la même dynamique que la saison dernière. Après quelques journées, nous étions d'ailleurs quatrièmes. Puis on a connu des déficiences offensives, on termine avec la deuxième plus mauvaise attaque. Le classement de notre défense est dans la moyenne. On a eu beaucoup de blessés, j'ai utilisé plus de vingt joueurs, je n'ai jamais pu aligner deux, trois fois de suite une équipe type. Les formations du haut ont les moyens économiques, les arguments, les infrastructures pour recruter. Nous, on espère que la Ville va se soucier de nous, qu'on ait un outil de travail décent.
- En tant qu'entraîneur, avez-vous évolué ?
- Bien sûr. Je suis arrivé avec des principes bien établis, une rigueur qui me vient du monde professionnel et laisse très peu de place au hasard. Je suis tombé dans un club amateur, j'ai dû m'adapter, être attentif, à l'écoute. On doit tenir compte que les gars ne viennent que pour leur plaisir, qu'ils ont un métier à côté. On ne peut leur demander une rigueur sans faille, il faut être malléable. Cette saison je suis beaucoup plus proche des joueurs, je m'emporte moins, j'essaye plus de comprendre le pourquoi, de trouver des solutions. On apprend toujours, je ne détiens pas la science infuse. Par contre, il y a des règles sur lesquelles on ne peut déroger, la discipline et le respect.
- Que pensez-vous apporter aux joueurs ?
- Depuis deux ans, je leur demande de toujours jouer au foot, poser le ballon, créer un mouvement perpétuel, construire des choses simples, logiques, qu'il y ait des liaisons entre les joueurs. J'insiste auprès d'eux pour qu'ils ne baissent jamais les bras, rien n'est jamais perdu. On nous a donnés pour morts à deux reprises, on s'est à chaque fois sauvé. Nos ennemis sont nos meilleurs amis, ils sont là pour nous faire du mal, à nous de nous en servir pour rebondir.
- Resterez-vous à Brunstatt ?
- C'est du 50-50. J'attends une réponse du club, qu'on prenne vraiment en compte l'aspect joueurs. Je ne parle pas d'argent mais des conditions d'entraînement, toute la préparation invisible, les équipements. J'aimerais organiser des repas en commun... Je ne veux pas revivre la même chose, j'attends des réponses des dirigeants cette semaine.
- On parle de vous au FCM...
- J'aspire à y aller un jour et c'est logique. Mon ambition est d'entraîner plus haut. J'ai fait mes classes au FCM, j'ai ce club dans mon coeur. Si un jour il est intéressé par mes compétences, j'aurai une oreille attentive. J'ai l'envie, le souhait bien sûr... Il faut absolument que le FCM retrouve son passé, qu'il y ait de nouveau une dynamique sur Mulhouse. Personne ne m'a contacté. Je ne suis pas du genre à aller frapper à la porte. On me connaît.
- Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
- Dans l'immédiat soit je reste à Brunstatt, où j'espère me battre pour un classement honorable, soit je continue ailleurs, plus haut. Or ici il y a peu de clubs au niveau supérieur. Cela ne me dérangerait pas de changer de région. La L1 ? Il faut d'abord être cinq ou six ans titulaire en CFA avant de pouvoir passer les diplômes nécessaires...
S.Ba.
Édition DNA du Jeu 29 mai 2008
On l'a connu joueur au FC Mulhouse, le voilà entraîneur au FC Brunstatt. A 35 ans, il vient de boucler sa deuxième saison en DH. Il fait le point sur cette nouvelle année de lutte pour le maintien, il en profite aussi pour faire taire la rumeur le conduisant vers le FCM.
- Comment avez-vous vécu cette saison ?
- On est parti avec une ambition saine : continuer sur la même dynamique que la saison dernière. Après quelques journées, nous étions d'ailleurs quatrièmes. Puis on a connu des déficiences offensives, on termine avec la deuxième plus mauvaise attaque. Le classement de notre défense est dans la moyenne. On a eu beaucoup de blessés, j'ai utilisé plus de vingt joueurs, je n'ai jamais pu aligner deux, trois fois de suite une équipe type. Les formations du haut ont les moyens économiques, les arguments, les infrastructures pour recruter. Nous, on espère que la Ville va se soucier de nous, qu'on ait un outil de travail décent.
- En tant qu'entraîneur, avez-vous évolué ?
- Bien sûr. Je suis arrivé avec des principes bien établis, une rigueur qui me vient du monde professionnel et laisse très peu de place au hasard. Je suis tombé dans un club amateur, j'ai dû m'adapter, être attentif, à l'écoute. On doit tenir compte que les gars ne viennent que pour leur plaisir, qu'ils ont un métier à côté. On ne peut leur demander une rigueur sans faille, il faut être malléable. Cette saison je suis beaucoup plus proche des joueurs, je m'emporte moins, j'essaye plus de comprendre le pourquoi, de trouver des solutions. On apprend toujours, je ne détiens pas la science infuse. Par contre, il y a des règles sur lesquelles on ne peut déroger, la discipline et le respect.
- Que pensez-vous apporter aux joueurs ?
- Depuis deux ans, je leur demande de toujours jouer au foot, poser le ballon, créer un mouvement perpétuel, construire des choses simples, logiques, qu'il y ait des liaisons entre les joueurs. J'insiste auprès d'eux pour qu'ils ne baissent jamais les bras, rien n'est jamais perdu. On nous a donnés pour morts à deux reprises, on s'est à chaque fois sauvé. Nos ennemis sont nos meilleurs amis, ils sont là pour nous faire du mal, à nous de nous en servir pour rebondir.
- Resterez-vous à Brunstatt ?
- C'est du 50-50. J'attends une réponse du club, qu'on prenne vraiment en compte l'aspect joueurs. Je ne parle pas d'argent mais des conditions d'entraînement, toute la préparation invisible, les équipements. J'aimerais organiser des repas en commun... Je ne veux pas revivre la même chose, j'attends des réponses des dirigeants cette semaine.
- On parle de vous au FCM...
- J'aspire à y aller un jour et c'est logique. Mon ambition est d'entraîner plus haut. J'ai fait mes classes au FCM, j'ai ce club dans mon coeur. Si un jour il est intéressé par mes compétences, j'aurai une oreille attentive. J'ai l'envie, le souhait bien sûr... Il faut absolument que le FCM retrouve son passé, qu'il y ait de nouveau une dynamique sur Mulhouse. Personne ne m'a contacté. Je ne suis pas du genre à aller frapper à la porte. On me connaît.
- Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
- Dans l'immédiat soit je reste à Brunstatt, où j'espère me battre pour un classement honorable, soit je continue ailleurs, plus haut. Or ici il y a peu de clubs au niveau supérieur. Cela ne me dérangerait pas de changer de région. La L1 ? Il faut d'abord être cinq ou six ans titulaire en CFA avant de pouvoir passer les diplômes nécessaires...
S.Ba.
Édition DNA du Jeu 29 mai 2008
Dernière édition par Zebra68 le Jeu 29 Mai 2008 - 18:55, édité 1 fois