Avec Fred Johansen et Laurent Weber, il est l’un des trois joueurs d’une sacrée génération des SR Colmar à être passé professionnel. Aujourd’hui, à 37 ans, Emmanuel Clément est devenu entraîneur après une honorable carrière chez les pros et environ 250 matchs en D1 ou D2. Et il prend toujours autant de plaisir à venir à Colmar quand il le peut.
Le foot, c’est sa vie. Remarquez, difficile d’y échapper au départ quand on fait partie d’une fratrie de cinq dans laquelle tout le monde a joué au ballon rond. Philippe, Pierre, Fred, Jean-Michel ont joué à un niveau respectable. Mais Manu, le plus doué, est devenu pro. Et il a planté son baluchon un peu partout, de Metz à Boulogne, en passant par Amiens, Charleville, Niort, Reims ou Calais.
Une carrière altérée par plusieurs graves blessures, rupture de ligaments de la cheville et deux fois rupture des ligaments croisés du genou. Mais dont il va tout de même garder quelques beaux souvenirs, comme ce premier match en D1 à 17 ans avec Metz face à Monaco en mai 88. Ou ces nombreuses sélections en France jeunes, minimes, cadets ou junior. Où il a notamment fait un temps chambre commune avec un certain… Zinedine Zidane. « C’est l’âge où tu rêves à plein de choses. Dans la chambre, on se disait : un jour, on sera champions du monde en battant le Brésil en finale et tu marqueras un but… J’aime autant vous dire que le 12 juillet 98, j’y ai pensé très fort… » Mis à part Zidane, deux autres de ses coéquipiers occasionnels, (parmi lesquels on trouve des joueurs comme Dugarry, Ouedec, Nouma ou Serrezdum) l’ont impressionné. « Gravelaine et Frédéric Johansen étaient des joueurs d’un niveau technique exceptionnel. Quand ils avaient le ballon, tu ne le revoyais plus. »
Chambre commune avec Zidane
Le destin qui a frappé Fred Johansen a marqué durablement Manu Clément : « C’était mon meilleur ami. On se voyait chaque fois qu’on pouvait. Je ne me suis jamais remis complètement de son accident. » Par pudeur, il n’en dira pas plus, si ce n’est pour revenir à l’époque de la jeunesse dorée des SRC : « Mes meilleurs souvenirs. Je m’en souviens comme si c’était hier. On avait une super équipe et on a eu de beaux résultats en poussins, en pupilles, en minimes ou avec les cadets nationaux. Je ne remercierai jamais assez les dirigeants, comme Bernard Johansen, M. Neumeyer ou Raoul Baechler, et les parents qui se sont occupés de nous à l’époque en nous inculquant des valeurs de respect et de travail qui nous ont aidés à nous construire sur et en dehors du terrain. »
Des valeurs à l’origine de cette « envie de basculer de l’autre côté », entendez par là de transmettre ces valeurs en devenant entraîneur, également influencé par d’autres personnalités comme Marcel Husson à Metz ou Roger Lemerre au Bataillon de Joinville : « Dès que j’ai été stagiaire à Metz, je me suis occupé d’équipes de jeunes. J’ai entraîné toutes les catégories d’âge dans les différents clubs dans lesquels j’ai joué. »
Et quand il s’est agi d’arrêter sa carrière de joueur après une dernière saison à Boulogne en 2004, le Colmarien n’a pas hésité. D’abord comme entraîneur-joueur à Marcq, et aujourd’hui à Gravelines, pour l’instant en tête de la DH du Nord — Pas-de-Calais : « La saison dernière, j’y suis arrivé comme le pompier de service, actuellement, les joueurs récoltent la récompense de la régularité et de la continuité du travail entrepris ». Sur cette nouvelle voie, Manu Clément est intarissable : « C’est vraiment quelque chose qui me passionne, que ce soit l’aspect sportif, avec la recherche de l’optimisation des performances des joueurs, ou le management et la gestion d’un groupe, qui demande la maîtrise de nombreux paramètres. Ou encore la relation avec les dirigeants, qui nécessite une connaissance du contexte économique, social ou administratif dans lequel on évolue. »
L’attente des retrouvailles
Comme le joueur l’était, le jeune entraîneur est ambitieux : « J’aimerais un jour entraîner au plus haut niveau, comme j’avais rêvé d’être pro quand j’étais gamin. » Avec son BE 2 et son DEF, Manu n’en est qu’au début. Mais il espère faire son trou dans le milieu. En Alsace, sa région, qu’il affectionne ? « Pourquoi pas ? Mais ce n’est pas une fixation. Je sais que dans ce métier, on peut changer d’endroit d’un jour à l’autre. Alors, je suis prêt à me poser partout où il faudra, pour prendre de l’expérience et avancer. » Pour l’instant, les retours à Colmar se font donc en famille, avec Rachel, son épouse, et leurs trois enfants. Il en profite pour émettre un souhait : « J’aimerais vraiment qu’on puisse se retrouver avec les anciens de l’époque, mes coéquipiers des SRC, et aussi les Keller, Fichaux, Schmeier et autres, les parents de Fred et les autres parents qui nous ont permis de devenir ce qu’on est, pour faire un match et revoir tout le monde. » L’appel est lancé. Qui reprendra la balle au bond ?
Guy Thomann
source lalsace.fr
Le foot, c’est sa vie. Remarquez, difficile d’y échapper au départ quand on fait partie d’une fratrie de cinq dans laquelle tout le monde a joué au ballon rond. Philippe, Pierre, Fred, Jean-Michel ont joué à un niveau respectable. Mais Manu, le plus doué, est devenu pro. Et il a planté son baluchon un peu partout, de Metz à Boulogne, en passant par Amiens, Charleville, Niort, Reims ou Calais.
Une carrière altérée par plusieurs graves blessures, rupture de ligaments de la cheville et deux fois rupture des ligaments croisés du genou. Mais dont il va tout de même garder quelques beaux souvenirs, comme ce premier match en D1 à 17 ans avec Metz face à Monaco en mai 88. Ou ces nombreuses sélections en France jeunes, minimes, cadets ou junior. Où il a notamment fait un temps chambre commune avec un certain… Zinedine Zidane. « C’est l’âge où tu rêves à plein de choses. Dans la chambre, on se disait : un jour, on sera champions du monde en battant le Brésil en finale et tu marqueras un but… J’aime autant vous dire que le 12 juillet 98, j’y ai pensé très fort… » Mis à part Zidane, deux autres de ses coéquipiers occasionnels, (parmi lesquels on trouve des joueurs comme Dugarry, Ouedec, Nouma ou Serrezdum) l’ont impressionné. « Gravelaine et Frédéric Johansen étaient des joueurs d’un niveau technique exceptionnel. Quand ils avaient le ballon, tu ne le revoyais plus. »
Chambre commune avec Zidane
Le destin qui a frappé Fred Johansen a marqué durablement Manu Clément : « C’était mon meilleur ami. On se voyait chaque fois qu’on pouvait. Je ne me suis jamais remis complètement de son accident. » Par pudeur, il n’en dira pas plus, si ce n’est pour revenir à l’époque de la jeunesse dorée des SRC : « Mes meilleurs souvenirs. Je m’en souviens comme si c’était hier. On avait une super équipe et on a eu de beaux résultats en poussins, en pupilles, en minimes ou avec les cadets nationaux. Je ne remercierai jamais assez les dirigeants, comme Bernard Johansen, M. Neumeyer ou Raoul Baechler, et les parents qui se sont occupés de nous à l’époque en nous inculquant des valeurs de respect et de travail qui nous ont aidés à nous construire sur et en dehors du terrain. »
Des valeurs à l’origine de cette « envie de basculer de l’autre côté », entendez par là de transmettre ces valeurs en devenant entraîneur, également influencé par d’autres personnalités comme Marcel Husson à Metz ou Roger Lemerre au Bataillon de Joinville : « Dès que j’ai été stagiaire à Metz, je me suis occupé d’équipes de jeunes. J’ai entraîné toutes les catégories d’âge dans les différents clubs dans lesquels j’ai joué. »
Et quand il s’est agi d’arrêter sa carrière de joueur après une dernière saison à Boulogne en 2004, le Colmarien n’a pas hésité. D’abord comme entraîneur-joueur à Marcq, et aujourd’hui à Gravelines, pour l’instant en tête de la DH du Nord — Pas-de-Calais : « La saison dernière, j’y suis arrivé comme le pompier de service, actuellement, les joueurs récoltent la récompense de la régularité et de la continuité du travail entrepris ». Sur cette nouvelle voie, Manu Clément est intarissable : « C’est vraiment quelque chose qui me passionne, que ce soit l’aspect sportif, avec la recherche de l’optimisation des performances des joueurs, ou le management et la gestion d’un groupe, qui demande la maîtrise de nombreux paramètres. Ou encore la relation avec les dirigeants, qui nécessite une connaissance du contexte économique, social ou administratif dans lequel on évolue. »
L’attente des retrouvailles
Comme le joueur l’était, le jeune entraîneur est ambitieux : « J’aimerais un jour entraîner au plus haut niveau, comme j’avais rêvé d’être pro quand j’étais gamin. » Avec son BE 2 et son DEF, Manu n’en est qu’au début. Mais il espère faire son trou dans le milieu. En Alsace, sa région, qu’il affectionne ? « Pourquoi pas ? Mais ce n’est pas une fixation. Je sais que dans ce métier, on peut changer d’endroit d’un jour à l’autre. Alors, je suis prêt à me poser partout où il faudra, pour prendre de l’expérience et avancer. » Pour l’instant, les retours à Colmar se font donc en famille, avec Rachel, son épouse, et leurs trois enfants. Il en profite pour émettre un souhait : « J’aimerais vraiment qu’on puisse se retrouver avec les anciens de l’époque, mes coéquipiers des SRC, et aussi les Keller, Fichaux, Schmeier et autres, les parents de Fred et les autres parents qui nous ont permis de devenir ce qu’on est, pour faire un match et revoir tout le monde. » L’appel est lancé. Qui reprendra la balle au bond ?
Guy Thomann
source lalsace.fr